En bref et en vrac :

Stage de vie en pleine nature, savoirs-faire primitifs
Visites de famille
Voyages en stop
Stage Vipassana
Bricollage pour la rando au Beuchot
Noël en Anjou
Déménagement de Benjamin à Die
Mini-randos

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Stage de vie en pleine nature (24 sept - 11 oct)

FoyerJ'avais déjà fait un stage de ce type un an auparavant avec le même instructeur, mais celui-ci est deux fois plus long et vraiment éloigné de la civilisation.
Ca se passe donc dans les alpes de haute provence, à environ 1000 mètres d'altitude.
En pleine nature, calme et intense...
Couper avec la haute technologie, la vitesse, et dormir sous les étoiles chaque nuit.
Changements total des repères, s'abriter, manger, cuisiner, s'abriter, se chauffer, tout ça ensemble (le groupe) et à partir de "rien", comme le faisaient nos vieux ancêtres. Le rien c'est des cailloux, du bois, de l'os, du tendon, de la résine de pin, de la terre, des plantes.
Et puis bien sûr l'eau, le feu, le soleil.
Les journées se faisaient au rythme des levés et couchés du soleil (pas de montre, ni téléphone, etc) et en fonction de la météo (excellente globalement), le t-shirt était de rigueur en ce début d'automne. Les différentes activités étaient centrées entre le feu de bois (le foyer) et la petite rivière, tous deux séparés d'à peine 100 mètres. Cette petite prairie était notre maison.

On était une petite quinzaine, hommes et femmes entre 17 et 37 ans, deux couples, dont un avec une fille de 11 ans.Manger 

Deux repas par jour seulement, un petit déjeuner très frugal et un dîner plus copieux (copieux comparé au matin, mais en fait assez frugal aussi !). Ça nous laissait une longue journée pour se consacrer pleinement aux activités. Fabrication d'ustensiles de cuisine, fabrication d'outils pour faire du feu, apprendre à faire du feu (sans allumettes donc), fabrication d'une hutte en terre/paille, fabrication d'un arc et de flèches, vannerie, poterie, fabrication de brai de bouleau (sorte d'extrait d'écorce qui sert de mastic pour, par exemple, fixer la lame d'un couteau en silex ou fixer les plumes d'une flèche). Et puis bien sûr la cuisine, on s'est bien régalés. Il faut dire que la faim aide particulièrement à apprécier les repas. Mais ce rythme était vraiment agréable.

BolRégulièrement on allait se balader, explorer les alentours et récolter de la nourriture, du bois pour le feu ou divers matériaux. Sur 10 jours on n'a eu qu'une journée de pluie, elle nous a permis de travailler sur la fabrication de ficelle, le tressage et autres petites tâches qui ne demandent pas de sortir dehors. Quoique même ce jour là, certains sont partis à la chasse aux champignons (à défaut de sangliers) et sont revenus trempés mais souriants ! Les nuits étaient très fraîches, il gelait, le petit vent qui descendait de la montagne la nuit n'arrangeait pas la sensation. Au choix, rester collés près du feu en faisant des jeux stupides, discuter à n'en plus finir, ou se calfeutrer dans son duvet.
Le feu de bois est vraiment central, car il sert à de nombreuses activités : manger, se chauffer, pour la fabrication de nombreux outils : redresser les flêches, cuire les poteries, extraire le brai de bouleau, fabriquer des cuillères et des bols, et puis bien sûr le rôle fort de cohésion social. Le feu réchauffe d'abord le cœur. On réalise concrètement pourquoi le mot "foyer" a tant d'importance.

Kim, l'instructeur qui gérait le stage est âgé de 28 ans je crois. Il consacre sa vie aux "savoirs-faire primitifs" en général. Il est très souple, gère les difficultés du groupe avec beaucoup d'écoute et de souplesse. Et puis surtout, il a des tas d'histoires à raconter, notre propre histoire préhistorique, et puis des rencontres avec des animaux (loups, ours, carcajou, caribou…), ou encore des histoires de vraies survies…Feu Au final, c'était très riche et relativement éprouvant (changements de repères, étroitesse du groupe). C'est génial de prendre la mesure de notre capacité à l'autonomie et de notre dépendance vis à vis de la si fragile et éphémère société de consommation.
Je suis rentré en voiture grâce à des stagiaires qui rentraient allaient vers Nancy. Adorables, mais qui roulaient à toute berzingue sur les départementales (avec leur fille et moi à l'arrière).
Retrouver mon petit chez-moi au Beuchot était agréable… J'étais à la fois fatigué, amaigri, mais bourré d'énergie !



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Au Beuchot pendant un mois

Au programme, gagner un peu d'argent grâce à une nouvelle commande de site web : www.bistrakoo.com, un site de vente d'objets artisanaux de mode fabriqués en Bretagne.
Et puis encore améliorer mon matériel de randonnée : couture d'un tarp plus petit, fabrication d’un réchaud à bois double combustion en titane.
Réchaud Fourdog like
Les sites web c’est super, mais j'ai toujours du mal à gérer mon temps et mon effort. Car rester hyper concentré devant un écran pendant plusieurs heures, ça met bien le cerveau en vrac et ça déconnecte de la réalité (encore plus ;) Bref, ce n’est pas sain. J'aménage un peu, mais ça reste limité, car si je coupe trop mon effort, je perds le fil de mon problème de codage informatique et mon efficacité en prend un coup. Mais c'est peut-être préférable de perdre de l'efficacité plutôt que son cerveau. À voir…

http://www.bistrakoo.com
http://www.flickr.com/photos/10632299@N04/sets/72157625155100402/

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Vacances en famille du 10 au 18 novembre, près de Saumur.

Voyage aller

Je suis parti tôt le matin, d'abord en bus pour Dijon, car ça ne me coûte que 6 €. Mais un peu tard, car mon voisin sur qui je comptais pour m'emmener à la gare ne voulait pas se lever à 5h30. J'ai quand même réussi à avoir le bus, en courant en pleine nuit, mon sac sur le dos, à travers la forêt boueuse. Après m'être fait transporté par quelques voitures, un peu après Nevers, le soleil se faisant trop bas pour continuer à faire bonne figure, je me suis arrêté et me suis posé dans un petit bois. Je suis reparti le lendemain très tôt. Mais tôt le matin il n'y a pas de voiture et il fait froid. Un vent bien glacial même. Ça m'a permis au moins de voir entièrement le soleil se lever.
Je suis arrivé en fin de journée vers Saumur.

Ceux qui m’ont pris en stop :

  • Retraité qui travaillait dans le socio-culturel (une grosse MJC)
  • Potier artiste, qui cherche à transmettre son métier, mais les aspirant sont rares.
  • Couple en ZX, ils m'ont pris sous la pluie, c'est lui qui conduisait, impression que elle ne voulait pas me prendre. Pas bavards.
  • Un boucher intérimaire qui fait de l'abattage industriel, tête rougeot à la Georges Marchais. Je n'étais pas très à l'aise, je lui posais quelques questions (lui n'en posait pas), les réponses se résumaient essentiellement à : "Ben oui hein ! " ou "Pfffou !" en hochant la tête pour dire non. Il avait aussi un point de vu aussi assez arrêté sur l'écologie, mais qui était assez intéressant.
  • Après la nuit dans le bois j'ai été pris par un militaire qui se rendait à une base un peu plus loin. Avec ma veste kakie il a dû me prendre pour un collègue. Il ne m'a pas adressé un mot et m'a laissé (là où nos routes se séparaient) sans me dire un mot, ni au revoir ni rien !
  • Un agriculteur à la retraite qui s'est mis à l'éco-construction, il m'a parlé des innovations faites par Emmaüs dans ce domaine, en particulier de maisons en palettes (ce lien aussi).
  • Couple qui se sont remis ensemble pour ce voyage en bretagne, lui fait du conseil en énergies renouvelables, il connais la revue "passerelle-éco" ; elle est caissière en supermarché et veut se reconvertir dans l'aide à domicile. Très sympas, on a bien échangé, ils ont fait un détour pour me déposer à destination !

Chez Raph & Dominique

Je ne m'en souviens plus très bien et je n'ai pas pris de notes... Je me souviens juste que c'était bien sympa, super accueil comme d’hab'. Et les inévitables jeux de société, Kahuna, Les Colons de Catane... Toujours trop court. Ces quelques jours en famille étaient vraiment agréables, et ça fait toujours du bien de revoir sa famille, ce n'est pas souvent.

Photos-0015.jpg

Trajet Montigny, tri

[à mettre : vieux poème, photo amoureuse de maternelle, ...]

Retour de montigny en stop

Le TER pour traverser Paris et rejoindre l'entrée d'autoroute A6 à Fontainebleau. Puis stop jusqu'à Dijon, puis train et bus jusqu'à Luxeuil les bains. Je termine à pieds de nuit à travers la forêt : 1h30 pour rejoindre le Beuchot. avec à la fin la traversée d'un gué de l'étang glacé, pas grave je me réchaufferai devant mon poële juste après :-)

Ceux qui m’ont pris en stop :

  • Lise, environ 25 ans qui était rentrée il y a un mois d'un voyage autour du monde avec son copain, avec peu de moyens financiers, enchantée... très encourageant
  • Une autre nana, Eva, plutôt 35 ans, qui fait la route pour vendre des machine à café suisses haut de gamme, moyennement motivée, mais hyper bien dans sa peau. Elle avait beaucoup voyagé à travers le monde, seule, et qui m'a bien encouragé à voyagé seul aussi, car le rapport aux gens que le croise est très différent : il y a une nécessité bien plus grande, on est obligé de se dépasser, les gens viennent davantage vers soi.
  • [A compléter...]

Péage Fontainebleau


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Au Beuchot pendant 10 jours

Encore pas mal de boulot sur le site web Bistrakoo et en couture.
Difficultés relationnelles inchangées.

Depuis le potager du haut

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Stage de méditation 29 nov - 14 déc

Après 4 jours à Gagny, je faisais un deuxième stage de méditation Vipassana style Goenka. Cette fois j'ai failli partir au bout de 2 jours (la fois d'avant failli arrêté au 5ème), le discours m'agaçait particulièrement et je me sentais très mal à l'aise, comme une forte pression, j'étais très confus. Mais comme j'ai tardé pour prendre rendez-vous avec l'enseignant, je n'ai pas réussi à le voir comme je voulais et j'ai finalement lâché prise. J'ai repris alors plus tranquillement, à mon propre rythme et du coup plus profondément. C'était dur, mais qu'est-ce que ça fait du bien ! ça nettoie en profondeur. Les deux derniers jours où l'on peut à nouveau parler et échanger nos impressions et notre vécu, sont très riches. Finalement je serai même bien resté une semaine de plus.
Ca m'a bien redynamisé dans ma pratique quotidienne.

Près de Auxerre


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Encore une semaine en coup de vent au Beuchot, mi-décembre

Je continue la méditation, mais je crois qu'il faudrait que je médite au moins 3 ou 4h par jour pour retrouver le calme de mon esprit que j'avais à la fin du stage. Mais je sens quand même clairement que quelque chose à changé en profondeur, je me sens plus ancré en moi-même, et même si je suis souvent agité, je suis toujours connecté à cet arrière plan calme.


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Noël chez ma Maman

L'auto-stop, je m'améliore : un jour au lieu de deux ! un jour c'est tout de même un peu juste et je ne peux compter dessus à 100%. En l'occurence, après avoir avancé très vite toute la journée, je suis resté bloqué 3 heures à une aire d'autoroute à seulement 150 km de l'arrivée, près de Tours. De manière générale j'ai assoupli ma politique : j'utilise plus systématiquement les transports en communs s'ils ne sont pas chers ou pour traverser et m'éloigner des grandes villes. Le stop étant quasiment impossible en ville, je faisais avant ces trajets à pieds, ce qui prends facilement 1 heure ou deux pour des villes moyennes.



Noël chez mon frère Rapha

Avec mon père, mais ma mère qui n'habite pas loin est aussi venu un après midi. Ca fait drôle, je ne les avais pas vu dans la même pièce depuis une éternité !


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Déménagement de Grenoble à Die de mon frère Benjamin (10 jours, fin déc. - début janv.)

Benjamin qui avait un bras dans le plâtre avait besoin d'un peu d'aide, c'était l'occasion de se retrouver les trois frères. A part une petite engueulade, on formait une bonne équipe, le 9m3 était rempli à bloque et vidé dans son nouvel appart à Die, bien mieux que celui de Grenoble, plus cosy, mieux situé en ville et avec une super vue.
Comme Benj avait encore son boulot à Grenoble, je suis resté une semaine avec lui (et moi en vacances) pour pouvoir ramener sa voiture à Die après, vu qu'il ne pouvait pas conduire. J'ai entre autre fait un footing en montagne (juste derrière chez lui), pieds nus. Je pensais courir une demie heure et finalement je suis revenu de nuit 1h30 plus tard, les pieds en compote mais bien en forme !
J'ai aussi discuté 2 heures avec un cordonnier-bottier renommé de Grenoble, un vrai artisan qui fait des chaussures sur mesures, avec des techniques plutôt anciennes. C'était passionnant. J'ai hésité à lui commander une paire de chaussures de rando légères, mais c'était un peu cher malheureusement (autour de 200 euros).
Puis à Die je suis resté 3 jours avant de repartir en stop vers le Beuchot. Le temps de faire une petite rando sous la pluie, l'occasion de tester mon matériel. Mais écourté par un orage : je m'étais installé pour la nuit au sommet d'une montagne et à côté d'un arbre isolé...  et l'orage étant de plus en proche j'ai dû tout remballer sous la tempête, vers 18h il faisait déjà bien nuit. Etant bien trempé et refroidi, j'ai pris la facilité de redescendre à l'appartement en courant, plutôt que de m'installer dans un cabanon un peu plus bas, en béton et trop moche. J'étais rentré 1h30 plus tard environ.
Stoppeurs : ??

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De nouveau au Beuchot (Janvier février mars...)

J'apprécie de retrouver mon petit chez moi, mais j'espère partir d'ici rapidement, l'ambiance humaine ne s'arrange pas, et n'ayant pas de voiture, c'est difficile d'aller à un concert ou voir mes deux-trois amis dans la région... En attendant j'ai du travail sur internet et du tri à faire dans mes affaires. Mon idée est de m'alléger et pouvoir déménager facilement quand j'en aurai l'opportunité. J'aimerai trouver quelque chose de gratuit le temps de voyager un peu. Ne plus dépendre des aides de l'état pendant quelques temps pour me sentir plus libre de voyager longtemps... Au printemps je passerai quelques mois en Anjou/Bretagne, pour rencontrer des gens dans des modes de vie alternatifs en groupe, et me former au passage en techniques de construction de maison et en techniques de vie de groupe (comme la communication non-violente). Mais ce qui occupe le plus mon esprit en ce moment, c'est la spiritualité : aller toujours au plus près de moi même, me libérer de mes chaines intérieures, arrêter de toujours vouloir "autre chose", accepter/accueillir ce qui est là, quoi que ce soit... Le ressenti corporel, l'équanimité. Ne rien vouloir ne rien attendre, juste être à l'écoute, tout est déjà là... c'est à la fois hyper basique et complètement fou !
Je me rends compte que tout ce qui est "projet", réflexion et décision sur l'avenir est virtuel, "fabriqué", répondant à des attentes extérieures, et non lié ma réalité présente. Me laisser porter par la Vie est bien plus pertinent et me fait sentir de plus en plus léger. Et en même temps la vie devient de plus en plus riche, beaucoup moins dramatique et plus intense et profonde. Tout ça à mon humble niveau d'humain névrosé bien sûr...

Chats Beuchot