Randonner pendant 12 jours en montagne, sans passer par un village, croise presque personne car ce n’est plus la saison, la pluspart des chalets sont fermes. Montagnes magnifiques et faciles les Stara Planina. Tres vrariees et tres sauvages. Les ours des Pyrenees viendraient de ces montagnes. On y trouve aussi lynx, martes, elans, loups…
Gros coup de blues le 4eme jour de rando, grosse envie de rentrer, pleins de projets en France, et puis ma petite source d’argent risque de bientot s’arreter…
Maintenant je pense avancer en bus, pour aller plus loin plus vite, je ne vais peut-etre pas rester lomgtemps en Turquie. Mais aller trop vite c’est un peu bete aussi et je pense aussi au velo… peut-etre pour le retour le velo… En tout cas besoin de voir le Georgie, l’Iran, avant de rentrer…

Resumer trajet, etapes
J1 (lundi 17) : Route depuis la gare de Lakatnik jusqu’au village de Lakatnik. Chalet Trestena ouvert a midi (le gars cherche a me retenir, me passe son pote qui parle anglais au telephone : « Attention tres dangereux la montagne, il peut faire 8 degres la nuit ! » … hum, je suis tres impressionne (ironique), il aurait pu trouver mieux… Difficile de trouver le chemin (marques vertes ?). Puis panneau ferme bio (par chance), je retrouve les marques. Bivouac peut apres, a 30 min de la ferme bio, dans petite clairiere, dans les nuages, qqs gouttes, bon feu de bois.
J2 (mardi 18) : Bivouac sous le preau du chalet Leskova qui etait ferme. feu de bois dans la cheminee, orties, mirabelles.
J3 (mercredi 19) : Tourne en rond lors de la bifurcation vers le sud vers Murgash, le chemin se perd. Pas monte jusqu’a Murgash pour eviter un gros detour et a priori ferme. Recupere nourriture a la cabane de berger juste apres le raccourci. Bivouac peu apres en haut colline, protege par qqs rochers, arbre. Feu de bois. Bcp de vent pas froid, petite pluie, fais fuir qqs sangliers.
J4 (jeudi 20) : Longue descente jusqu’au col, bcp de passage de bucheron, vieux camions hyper charge. Passe par Vitinia, mange une soupe au bistrot de la station d’essence, achete qq biscuit (plus grand chose a manger). J’hesite a faire un tour par la vallee pour refaire des provisions, mais finalement je me pers un peu, et prefere continuer jusqu’au prochain chalet. Du mal a trouver chemin, marquage recent et partiel et bizarre. chemin moche (longe cloture longtemps dans foret bof). Petite pluis pdt remontee dans les bois apres le col (monument guerre). Bivouac quand la pluie augmente, vent. Au milieu foret de hetres en haut monticule. Les arbres me coupent du vent. Froid. Cuisine au gaz. Le tarp fuit, le sac a dos pas impermeable malgre la quantite de silicone que je lui ai injecte a Sofia ! Je modifie les pentes du tarp pour que les fuites s’ecoulent du bon cote.
J5 (vendredi 21) : marche seulement 1h30 jusqu’au chalet Chavdar ou je reste jusqu’au lendemain pour me reposer et reflechir a mon voyage. Donc chalet ouvert, accueillant, propre, tres bonne nourriture locale, pas cher. Je lui achete de la nourriture pr qqs jours.
J6 (samedi 22) : Kashana ferme. bivouac en haut montagne, sur la crete, sur un petit replat, en plein vent, a la hauteur du chalet Svistiplatz, pour lequel je n’ai pas voulu faire de detour (denivele et peut-etre ferme, j’ai assez de nourriture). Cuisine au gaz.
J7 (dimanche 23) : Bivouac 45min apres Vejzhen (pas trouve le chemin, pas de marques, detour evite…) sur la crete encore, dans un creux, un peu protege du vent. temperatures un peu en dessous de 10 degres la nuit. Cuisine au gaz. pdt la nuit j’enleve le tarp, trop bruyant et pas necessaire, air sec.
J8 (lundi 24) : mange au chalet Eho, puis passe a Koja Stena gere par les memes gens, tres cher (approvisionnement par cheval) et interesses… Bivouac apres le gros col Troyanski, difficile de trouver un endroit tranquille ou me poser, car chemins de 4×4, bcp de vent (un peu marre du vent), je finis par trouver un bon creux dans une pente, au milieu des genevriers. Cuisine au gaz. temperature douce, air sec, a la belle etoile comme les jours precedents.
J9 (mardi 25) : Dermenka ouvert, mais gars deprime, alcool, me donne de la nourriture pour le trajet (pain riz) gratuitement. Dobrila, fin de saison, j’arrive tout juste a avoir une soupe bob et 2 vieilles tranches de pain perdu pour pas cher (recette sans sucre d’ici, on rajoute la confiture apres, moi j’utilise un vieux reste de miel). Bivouac 1h apres, a la limite des pins, passage 4×4 pendant nuit, ok.
J10 (mercredi 26) : Grosse journee, 6h de marche le matin pour arriver en haut du mont Botev (presque 2400m, le plus haut de la Stara Planina), mais la haut pas accueillant, nul part ou dormir, croise un cubain-canadien-bulgare qui m’a permis de manger un peu (presaue plus rien en reserve), puis encore 3-4 heures de marche pour arriver au chalet Tazja, ou je passe la nuit. Pas super accueillant : « Do you speak english ? » – « Néééé ! » (immense gars de 40 ans maigre et crane rase penche sur moi) (et en fait si, il parle un peu anglais ! « soup ? »), nourriture et couchage tres basic, mais pas cher et un peu plus sympa vers la fin (me sert la main chaleureusement !) enregistrement du passeport.
« The, cafe ? »
« Heu, the ! »
« Ne ! The, cafe ! »
« Heu, da ! »
Effectivement, c’etait du the au cafe… pas mauvais, leger.
J11 (jeudi 27) : Chalet Mazalat a midi, sympa mais tres cher altitudes plus basses, foret, davantage de chemins. Arrete 45min avant le chalet Uzana. Clairiere protegee, feu de bois. Je fais fuir un enorme troupeau de sangliers (vu le niveau du boucan, impressionnant), j’ai fixe mon petit couteau au bout de mon baton de marche, a cause du risque d’ours. a la belle.
J12 (vendredi 28) : The a Uzana (sympa le gars). Marche 3-4 heures pour atteindre le col de Sipka, en vue de faire du stop et redescendre vers le sud. la route est bloquee, je tourne en rond, me perds ! fini par descendre vers la vallee a pieds, finalement je recroise la route et un gars la cinquantaine me prend en stop, tres gentil, m’ammene jusqu’a Kazanlak (il faut un bon detour) ! Deep Purple. Bus jusqu’a Stara Zagora, puis 2eme bus jusqu’a Elhovo, ou j’arrive a 19h20, la nuit tombe. En tout 3h de bus, comme c’est bon le bus ! Puis encore 3 heures de marche de nuit sur le goudron et sous la lune pour atteindre la maison de Sophie et Krasi en haut d’une colline deserte a 23h, tout le monde dort, encore une derniere nuit dehors, l’air est un peu humide mais toujours tres doux.

J’avais une carte-topo-guide au 100 000ieme, un peu vieille et approximative. Mais on ne trouve mieux que pour la partie centrale, cad le parc nationnal, qui lui est plus facile a suivre, la ligne de crete est assez evidente.
Quand sur la carte je ne vois que 2 ou 3 monts, il peut y en avoir en realite 10, avec des deniveles de 100 ou 300 metres qui n’apparaissent pas sur la carte (ligne de deniveles parfaitement plate).
Qualite du marquage tres variable, la boussole est indispensable, et la chance (l’intuition ?) peut bien aider. Marquages en rouge et blanc, ou par les poteaux metalliques noirs et jaunes. Les poteaux sont plutot pour l’hiver. Parfois il y a les 2 et parfois ne suivent pas le meme chemin, les poteaux suivent presque toujours la crete, qui est parfois difficile, donc parfois j’ai prefere suivre les lignes de niveaux, car il y a tres souvent des chemins en terre pour les 4×4 (chalets, bergers, etc) meme dans les plus hautes montagnes…
Pas croise un seul village.
Vu qu’on est toujours plus ou moins sur la ligne de crete, pas facile de trouver de l’eau. Donc plutot dans Chalets. Parfois qqs sources, entretenues, parfois detruite abandonnees seches… Je transportais en general 2.5 litres d’eau, parfois 3.5.
De maniere generale, chemins tres « roulant », pas de gros deniveles d’un coup, souvent enchainements de montes et descentes pas trop pentues et pas tres longues. moi ca me va bien. Un peu plus de difficultes pour le mont pointu qui est avant le mont Botev, ou la il faut escalader puis desescalader. Aide par des cables metalliques.
Paysages souvent magnifiques, car montagnes tres ouvertes, vue sur les vallees au sud et au nord, vues sur les autres montagnes bulgares a des centaines de kilometres. Brumes presques permanentes en bas dans les vallees.
En cette saison (mi-septembre), il n’y a presque plus personne dans ces montagnes, surtout en semaine, on ne croise jamais de village (sur la partie que j’ai faite), donc faut pouvoir gerer les ravitaillement, soit en portant plus, soit en reperant les chalets ouverts a l’avance, soit en faisant des detours dans les villages (mais nourriture tres tres basique…)
Peu d’eau en haut des cretes 😉 mais ca va, pas eu vraiment de soucis.

Journee type
* Reveil 5h30 – 6h00
boire eau, etirements, meditation, manger un reste, un bout de pain, ou rien.
* 7h -> 9h00 Marcher
* Pause petit dej, si possible froid et rapide (30 min)
* 9h30 -> 11h30 Marcher
* Dejeuner, chaud ou froid si possible pour pas etre trop long (pain etc)
(car faire du feu etc, on passe vite 2 ou 3h tout compris…) mediter.
* 14h ou 15h -> 17h : Marcher
* Bivouac. M’etirer, mediter, manger, lire, ecouter la radio
* 21 ou 22h : dodo.
Donc : 6 – 7h de marche, 8 – 10h de sommeil (mais de moins en moins besoin vers la fin de la rando, 6h pouvait etre suffisant), ~2h de meditation.
Parcouru environ 280 km
23 km/j en moyenne, inclu 1,5 jour de repos. 15 – 20 km/j au debut 4 – 5 h/j tranquille, puis 25 – 35 km/j vers la fin, 6 – 9 h/j.
Dormi 2 fois en chalet payant, une fois sous un abris en bois, 3 fois sous mon tarp et le reste a la belle etoile.
Depense presque 30 euro, soit 2,5 euro par jour, hebergement compris.
Resumer materiel/meteo
Peu de pluie au final, temperatures autour de 10 degres la nuit, max 30 la journee, il semble que j’ai beneficie d’un mois de septembre particulierement facile. Beaucoup de vent seulement. La nuit la plus froide avec le vent, j’ai du dormir tout habille dans mon duvet « 5 degres confort ».
Sac a dos pas impermeable (et poche ventrale pareil) malgre le traitement de choc au silicone que je lui ai fait subir avant le depart…. 🙁 Mais sinon le portage est tres bons, les ameliorations que j’ai faites sont bonnes.
Tarp, moins de fuites, mais reste ou 2 fuites. La reimpregnation au silicone est super efficace (faite sur une moitie seulemebnt), le tissu est comme neuf est repousse parfaitement les gouttes 🙂
Chaussures mi-montantes Merrel cameleon 3 (?) excellentes.
Le pantalon tient encore, mais usure general importante.
Chaussettes Icebreaker en laine Merinos epaisses excellentes.
Chapeau en paille efficace, malgre qu’il est tout deforme mainteannt…
La chemise en coton a bien tenue au niveau des epaules, mais forte usure au niveau du ventre (poche ventrale ou ceinture sad ?)
Duvet Mirage Valandre transforme en topbag, excellent et parfaitement adapte a la saison.
Gros bonnet en laine qui bouge trop la nuit, faudra que je le resserts.
Pas servi de l’echarpe, seulement du tour de cou fin.

Resumer gens
Croise tres peu de monde.
– le gars du chalet de Trestena
– 2 gars a la ferme bio (le boss me fait la visite)
– le gars du bistrot du col Vitinia, sympa, parle un peu anglais, animation de la station d’essence, les bucherons.
– 2 jeunes en balade pour la journee a Chavdar
– le gars de Chavdar, a qui je plaisais beaucoup ! discussions pendant des heures, rien qu’avec des gestes, des dessins, et 3 mots de francais ou allemand ou anglais (pas plus que trois !).
– 2 gars et une fille jeunes bulgares en balade pour le we, bien discute
– A Eho, un couple la 40aine, tres gentils, lui parle 3 mots d’anglais et ressemble trop a Vincent Kassel dans le style ! je marche une heure avec eux (les seuls avec qui j’ai marche !)
– A Eho et Kojza Stena, ceux du chalet, avec les chevaux, mais finalement surtout interesses par mon argent
– A Tazja, un jeune habille camouflage et un ranger qui boivent un coup et observe les rennes en haut de la colline (me passe les jumelles 🙂
– juste avant dermenka, un vieux berge edente (comme bcp de bulgare a la campagne) completement bourre (marche pas droit) des 8h du matin ! mais tres joyeux, je suis son ami…
– Dermenka, le gars du chalet bourre et depressif
– le gars de Dobrila, fin de saison, pas trop dispo.
– le cubain-canadien-bulgare, 35 ans environ, a l’aise, a bcp voyage deja (« Respect for the french people ! you can find them all over the world ! »), et l’immense russe de la station radio de Botev, qui finalement accepte de nous donner a manger et a boire pour pas cher (et le cubain me l’offre), 2 amis du cubain
– chalet Mazalat, accueillants mais chers. parle anglais. Et aussi un bulgare qui vit en suisse et espagne et bulgarie, 50 ans, parle bien francais, ca fait bizarre !
– le gars de Tazja
– 2 gars bulgare une fille belge, la 30aine, echange rapide, parlent bien anglais, echange rapide a propos des chemins
– le gars de Uzana, qui faisait une sorte de salutation au soleil, style indien iroquois, 65 ans, m’offre le the.
Resumer physique (corps, marche)
Demarre pas trop vite, seulement 4h / jour le temps de m’adapter.
Grosse fatigue et deprime au bout de 3 – 4 jours.
Puis repos 1 jour.
Le corps est maintenant bien adapte. tout va bien a nouveau je marche plus longtemps et plus vite, facilement.
Qq problemes d’ampoule superficielle mais douloureuses vers le talon, a cause chaussettes differentes et semelles interieures qui remontent vers l’arriere quand je fais du plat.
Aucun pb de cheville ou genou, ni musculaire. Juste les 2 premiers jours petites douleurs aigues au niveau des chevilles, adaptation passagere aux nouvelles chaussures je suppose.
Pour le froid mon corps maintenant s’adapte tres vite, je peux passer qqs jours en ville a 35 degres le jour et 30 degres la nuit, puis des nuits a 4 degres avec juste un duvet 5 degre et un pull 🙂
Par exemple, apres avoir passes qqs nuits fraiches dehars, j’ai passe un apres-midi et une nuit dans un chalet, j’avais un peu froid avec mon pull, alors qu’il faisait 17 degres (cad chaud !) ! En fonction du contexte (vie en plein air ou repos chauffe) mon corps met en route la chaudiere interne ou non.
Apres bien sur, les facteurs hydradation / alimentation / fatigue ont impact important aussi.
Couche vers 21h, lever vers 7h au debut, puis 5h30. en fonction du soleil donc et d’un fort besoin de dormir les premiers jours.
Resumer vecu interieur
j’ai failli abandonner ce voyage lors de mon coup de blues au debut de la rando, puis j’ai quand meme decide d’aller au moins jusqu’au mont Botev, le mont le plus haut (je ne pouvais pas arreter comme ca au bout de 3 jours seulement !! ). Et une fois que j’y suis arrive une semaine plus tard, je me suis senti libere, libere du voyage, de pouvoir voyager « comme je veux », dans le sens de « plus rien a prouver » (a moi meme ? aux autres ?) sorte d’objectif plus ou moins inconscient que je m’etait donne. C’est bizarre, mais c’est comme ca…
Pourquoi au mont Botev. Peut-etre parceque c’est le point culminant de la Stara Planina et la rando dans la Stara Planina etait la premiere vraie rando loin de la France. Et parce que pour moi voyager a pieds reste l’ideal, meme si au final je ne le fais pas tant que ca.
Du coup maintenant je suis beaucoup plus disponible a ce qui se presente a moi, plutot que de controler les choses a l’avance. Du coup, paradoxalement, mon energie monte. Puissance de deplacement, de mise en place fluide du voyage improvise.
Je suis sur le point de repartir vers la Turquie, sans savoir comment ni combien de temps, mais ma puissance est tres haute, puissance sereine, ouverte…
(Et toujours beaucoup de travail en rapport aux emotions-corps…)





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Maintenant je suis chez des amis a la campagne. Sophie rencontree au « Kinder-Garden », anglaise habitant avec son copain bulgare dans cet eco-village depuis 2 ans, lui 6 ans. Lui s’occupe principalement de ruches, les fabrique, certaines experimentales, et les abeilles, tres nombreuses. Elle, beaucoup de couture « ethnic », traditionnelles et creatives (son site, pour ceux qui voudraient lui passer commande, elle travaille vraiment bien, avec une machine a pedale, sans electricite), elle me fait une chemise en lin traditionnelle bulgare, avec pas mal d’adaptation pour le voyage 🙂
Maison bottes de paille et permaculture, communaute qui marche pas vraiment et terrain hyper argileux en plein vent et soleil, aucun arbre, rien ne pousse, sauf en allant a la riviere a 5 min (petit paradis sur une ile au milieu de la riviere, tant que l’eau ne remonte pas). Beaucoup de ruches, certaines experimentales. Mais les gens vivent la, avec pas grand choses, mais suffisament…
Sinon paysages magnifiques malgre les grandes mono-cultures, valonne, brumes, couleurs terres brulees, delavees… lumiere… le bleu…
Ca va je suis en forme, je mange comme un ogre, pas mal de couture, qqs coup de mains sur place, aller chercher l’eau a la source en bas avec la brouette (30 ou 40 litres a chaque fois).
J’ai a ma disposition la petite maison en paille d’un voisin absent (Kocio, tres heureux qu’elle ne soit plus vide) (voir album photo, la maison avec la ruche longue en biais suspendu au toit, juste a cote de la porte d’entree).
On repare la ruche a l’entree de « ma » maison, 2 piqures, ca va (visage protege par ma moustiquaire).
Le bouquin de Nicolas Bouvier « L’usage du monde » est vraiment bien ! ca parle des gens, des paysages, de l’histoire et de la politique, et de voyage, tjs d’un bon esprit, critique et contemplatif…
Tres inspirant pour moi qui me dirige vers ces contrees 🙂
Tiens, ca fait une semaine que je suis dans ce petit eco-village et ce n’est que maintenant que je rencontre d’autres voisins qui habitent meme pas a 100 metres ! Super bizarre cet endroit : c’est tellement desertique et uniforme, juste cette immense prairie dessechees depuis des mois avec cet arrondi de colline, que je n’arrive pas a m’orienter, me perds regulierement et ne vois pas ces voisins tres voisins. Car en plus eux, leur lieu est pas mal developpe (ils ont aussi bcp plus de moyens financiers), ils ont des sources (soit creuses de profondes mares, soit pompe a haut mecanique eolienne, 26 metres, 4000 euros, et pompe electrique solaire), donc plein de mares/etangs avec grenouilles et poissons, plein de petits arbres, un potager qui tourne bien, donc un endroit tres riche et tres beau, qui contraste beaucoup avec ce que j’ai pu voir a 100 metre de la !
Et puis des gens tres spirituels, ca se sent tres fort partout, ca me reconnecte bien. un couple et 2 enfants. une petite maison bioclimatique originale, un peu comme une bulle moitie sous terre moitie en l’air, structure hexa (ou octo ?) -gonale, bois metal verre et terre, pleins de petits jardins autour.
Appris a semer du ble a la main dans leur champ (genre Kamut).
Je prepare pour aller a Istanbul. toujours bcp de confusion sur ce que je veux faire. Mais voir « resumer vecu interieur » plus haut : repris confiance, lacher prise (encore et toujours) et l’energie remonte au max 🙂





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Le feu liberateur (Pierre Levy et D. Labrosse) Extrait p132-133 (que je lis en parallele)
» Les animaux spontanement existent pour eux-meme. Nous n’avons pas besoin de justifier notre existence. Elle est deja justifiee de toute eternite.
Nous n’avons pas besoin de justifier notre vie. Ni par le plaisir, ni par la puissance, ni par la richesse, ni par l’oeuvre, ni par le devoir, ni par la vertu, ni par l’amour donne’ ou recu, ni par aucun ideal pose a priori sur ;’infinie richesse de l’experience qui s’invente seconde apres seconde.
Cultive le sentiment d’exister en toi et pour toi, hors de toute reference et de toute confirmation. Trouve en toi-meme la base d’une independance ne laissant prise a aucune manipulation.
Habitue-toi a exister sans raison, sans justification, sans activite. «

Attention, des enfants heureux traversent en dansant !
(panneau a message subliminal de l’ere sovietique)

Attention, enfants obeses traversant lentement !
(panneau blase de l’ere capitaliste)
Et adulte robotise traversant docilement selon les regles.
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Et puis la chronique de Mamane écoutée sur RFI fin septembre, « Mahomet » :
[audio:http://flow.coerrance.org/enmarchantetc/wp-content/uploads/2012/10/MAMANE_du_14_09_8H57_PODCAST.mp3]
C'est beau tout ça, les paysages, toi, cette aventure….!!!!